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Patrimoine. Plus de 220 niches à Vierge répertoriées à Rennes

Publié le 03/02/2021

Contacts et renseignements : Les Amis du patrimoine, tél : 02 99 53 3C’est le minutieux et méthodique recensement qu’a réalisé le Rennais Jacques Alexandre, dans le centre ancien, mais pas seulement. Avec les Amis du patrimoine rennais, il espère valoriser ce long travail de terrain qui dévoile Rennes en cité mariale !

 

Le souvenir du grand incendie de Rennes de décembre 1720 et l’ouvrage que lui ont consacré des chercheurs aux Presses universitaires de Rennes (1) ont aussi remis en lumière un petit patrimoine très présent dans le centre-ville de Rennes, mais parfois oublié, voire inconnu : les niches à Vierge.

 

Vingt et une ont disparu

« Si l’inventaire exhaustif de ces niches à Vierge reste à mener à l’échelle de toute l’agglomération, les relevés disponibles garantissent que Rennes offre en la matière une densité peu commune, souligne Georges Provost, historien spécialiste des questions religieuses et culturelles, et co-directeur de l’ouvrage sur l’incendie de 1720. Dans l’espace de la ville du XVIIIe siècle, la présence de cent dix niches (dont vingt et une disparues) peut-être aujourd’hui relevée : la Vierge y est majoritaire mais aux côtés de sainte Anne, saint Joseph, Jeanne d’Arc ou le Sacré-Coeur. » Ces niches à Vierge associent le souvenir du péril et la demande de protection.

S’il ne revendique pas un inventaire exhaustif, un Rennais a cependant déjà collecté une impressionnante masse d’informations sur ces statues de dévotion qui ornent nombre de façades. « J’avais répertorié déjà une centaine de niches à la fin des années 1990. Aujourd’hui, j’en ai 223, essentiellement des Vierges », explique Jacques Alexandre en feuilletant un épais classeur rempli de notes, de photos, parfois plusieurs pour un même lieu pour en montrer l’évolution au fil du temps, des travaux, des dégradations et même des vols !

 

 

Récompense du « prix galette » en 2005

Quasiment le travail d’un moine copiste, effectué au fil des promenades le nez au vent, des rencontres et des rendez-vous aux archives municipales. Et un travail qui a tapé dans l’œil de l’association des amis du patrimoine rennais. Jacques Alexandre s’est ainsi vu attribuer en 2005 un « prix galette » qui distingue « une action remarquable réalisée pour la sauvegarde ou la mise en valeur du patrimoine ».

« J’ai commencé par le centre ancien, puis le nord du centre jusqu’à la rue de Fougères, le quartier Sévigné, puis le sud de Rennes au-delà de la Vilaine, le quartier Sacré-Coeur… », se souvient Jacques Alexandre. Une Vierge en amenant une autre, notes après notes, le Rennais s’est comme mû en veilleur. « Il y a eu huit démolitions de niches à Vierge depuis 2004 : rue des Carmes, rue de Brizeux, boulevard de Sévigné, avenue Patton… » est-il capable d’énumérer.

+++LIRE AUSSI : « On peut bâtir le Rennes de demain tout en préservant le patrimoine »

Il reste encore un important travail à mener pour tendre vers l’exhaustivité. Mais que faire de tout l’inventaire déjà réalisé ? « Nous espérons qu’un ouvrage pourra être édité, pourquoi pas sous la forme de balade dans le centre de Rennes sur les traces des niches à Vierge », espère Michel Coignard, président des Amis du patrimoine rennais. Une maison d’édition a déjà été contactée. Car l’air de rien, « il y a autant de niches à Vierge à Rennes qu’à Lyon ! » assure Jacques Alexandre. Rennes, nouvelle cité mariale ? Un rêve d’archevêque !

(1) Rennes 1720, l’incendie, co-dirigé par Gauthier Aubert et Georges Provost, enseignants en histoire à l’université Rennes 2 (et co-écrit avec d’autres professeurs, conservateurs etc.) est paru aux éditions PUR, le 19 novembre 2020 (327 p., 45 €).5 53. Site internet : www.amispatrimoinerennais.org

 

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